— Muscat —

Présentation
Souvent qualifié de "roi des vins d'Alsace", le riesling est considéré par certains comme le cépage donnant les plus grands vins blancs secs au monde. Fort de cette réputation, son implantation est la plus importante de la région et représente en 2001, 22,9 % des 14500 ha de vigne cultivés.

Caractéristiques
Le riesling pousse en de petites grappes aux baies sphériques. Celles-ci prennent une couleur jaune dorée et sont couvertes de petites taches orangées lorquelles sont à maturation. Les pellicules des baies sont plutot épaisses et peu sensibles à la pourriture grise. Comme toute médaille a son revers, les vignerons ont beaucoup de peine à obtenir des sélections de grains nobles à partir de ce cépage. Mais quand ils y parviennent, le vin confine au divin et l'Homme n'a plus assez de mots pour exprimer les sensations qu'il eprouve. Le risling est un cépage relativement tardif et se satisfait du climat alsacien où il a tout le temps pour mûrir. De ce fait, on comprend qu'il ait colonnisé les meilleures expositions (sud-sud-est). On retrouve le riesling sur toutes les formation géologiques, en particulier sur les terrains acides avec une préférence pour les sols granitiques et argilo-calcaires.

Histoire
Cépage rhénan, donc alsacien, le riesling est assurément le cépage le mieux enraciné dans l'histoire locale. Il occupe une large place dans l'ouvrage de Stoltz, célèbre ampélographe alsacien, publié en 1834. Hostile à l'idée que le cépage fût d'origine allemande, Stoltz préférait se persuader qu'il était issu d'un croisement entre deux cépages du Val de Loire. Mais il nous faut remonter loin dans le temps pour retrouver les traces de cette variété. Le riesling est cité dans un important traité de botanique, le Kreuterbuch par Bock en 1551, à l'aube de l'ère de l'imprimerie. Selon de récents travaux, ce cépage aurait été cultivé à l'époque où les légions romaines occupaient le province.

A la dégustation
La vue : le riesling jeune possède une robe pâle à reflets vert clair comme la plupart des vins blanc secs. Après cinq ans, la robe à légèrement évoluée mais elle reste jeune et vive. La composante verte se pare d'un léger doré.
Le nez : le riesling prend des personnalités différentes selon le sol sur lequel il est cultivé. Jeune il peut présenter une dominante florale très nette, fleurs blanches, fleurs sauvages ... . La citronelle vient parfois égayer et souligner ces fragrance élégantes. Des notes de fruits à chair blanche apparaissent parfois, mais ce sont les agrumes et le pamplemousse qui s'imposent. Dans un vin légèrement surmaturé se distinguent les fruits sec et les épices douces. De plus, des notes minérale, (silex, mine de crayon) donnent de la rigueur à un nez particulièrement complexe. Après quelques années de bouteille, a orienté sa palette vers ces mêmes notes minérales. On parle souvent des aromes de pétrole (ou de naphte) du riesling, ce qui peut surprendre un dégustateur néophyte. La richesse en fruits secs et en miel, ainsi que les notes d'abricot, de pêche jaune et de citron confit épaulent cette puisaance unique. Les notes de fleurs fanées et les épices finales donnent la dernière touche à un nez qui ne peut laisser indifférent.
La bouche : le riesling possède une ligne acide qui lui confère une grande vivacité. Les arômes explosent en bouche avec beaucoup de fraîcheur. Lorsque le vin présente du sucre résiduel, la finale possède une onctuosité plus ou moins marquée. De l'équilibre entre les composantes acide et sucrée, dépend la qualité du vin. Pour les riesling plus agés, la pâlette aromatique, très complexe, confirme celle du nez.On y décèle une succession de notes minérales, de fleurs séchées, de fruits exotiques, d'abricot et d'épices orientales. La finale est fruitée, avec une longueur étonnante pour un vin blanc sec.

A table